La solitude des nombres premiers

Quatrième de couverture

Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Mattia, jeune surdoué, passionné de mathématiques, en est persuadé : il compte parmi ces nombres, et Alice, dont il fait la connaissance au lycée, ne peut être que sa jumelle. Même passé douloureux, même solitude à la fois voulue et subie, même difficulté à réduire la distance qui les isole des autres. De l'adolescence à l'âge adulte, leurs existences ne cesseront de se croiser, de s'effleurer et de s'éloigner dans l'effort d'effacer les obstacles qui les séparent.

Mon avis

J'ai choisi de lire ce livre, parce que premièrement, j'ai bien aimé le titre, il m'a donné envie d'en savoir plus. Ensuite, la couverture m'a également plu, et pour finir, j'en avais un peu entendu parler sur la blogosphère.

On plonge dans la vie d'Alice et de Mattia, deux adolescents solitaires ayant eu une enfance difficile. Alice qui est restée handicapée après avoir eu un accident de ski alors qu'elle détestait ça, et Mattia, un surdoué qui culpabilise de la disparition de sa soeur jumelle, handicapée mentale, et qui s'automutile.

Avec leur famille, ils éprouvent la même solitude qu'avec le reste du monde. Alice ne s'entend pas bien avec son père, qu'elle accuse d'être responsable de son accident car c'est lui qui l'a poussait à faire du ski. Mattia ne communique presque plus avec ses parents, surtout avec sa mère, qui s'est renfermée depuis la disparition de sa fille.

Mattia sera amené à fréquenter le même lycée qu'Alice, et tout de suite, son regard va se porter sur lui, c'est là qu'ils vont faire connaissance...

Posé comme ça, on pourrait penser que c'est un roman dramatique, mais pas plus que cela. L'auteur arrive à écrire son histoire avec beaucoup de sensibilité et le tout reste très fluide. Même si, c'est vrai que leur histoire nous fait quand même de la peine et n'est pas très joyeuse...

A peine le livre entamé qu'il était déjà fini, car il est écrit de tel manière que l'on a toujours envie d'avancer, de connaître un peu plus ce qu'il va arriver à ces deux adolescents. Le livre est découpé en plusieurs partie, de 1983 à 2007, et chacune d'elle nous relate un morceau de la vie d'Alice ou de Mattia.

J'ai parfaitement bien ressentis la solitude d'Alice, mais en même temps, son envie de connaître d'autres personnes, de se faire sa place dans un groupe, d'exister. Contrairement à Mattia, qui lui, ne recherche absolument aucun contact jusqu'à Alice.

Ce livre m'a beaucoup touchée, il m'a fait repenser un peu à ce difficile moment qu'est l'adolescence, quand on veut se faire une place, même si, parfois, cela nous poussera à commettre certaines choses stupides pour faire plaisir à nos amis, lorsque l'on n'est sûr de rien, et surtout, si l'on pourra surmonter les évènements que chacun vit durant son enfance...

"Mattia et elle étaient unis par un fil élastique et invisible, enseveli sous un fatras insignifiant, un fil qui ne pouvait exister qu'entre deux individus de leur espèce, deux individus qui avaient reconnu leur solitude dans celle de l'autre."

La solitude des nombres premiers

Paolo Giordano

Editions Points

Publié en 2010

343 pages

Note : 8/10